René Duvillier

Né en 1919 à Oyonnax (Ain), mort en 2002 à Paris.

Etudie le dessin avec son père, professeur à Compiègne puis entre à l’Ecole des Beaux-arts de Paris, de 1935 à 1938. Prisonnier et résistant pendant la guerre, regagne Paris où il se fixe en 1945. Au début des années 50, il rencontre Charles Estienne qui l’expose à « L’Etoile scellée« , la galerie surréaliste, avec Degottex, Loubchansky, Messagier. Sa peinture encore très proche de la nature évoque l’environnement marin, les « Chevaux de mer« , les oiseaux, les vagues. Il y expose à nouveau en 1955, puis c’est la rupture avec les surréalistes et le rapprochement avec le mouvement « nuagiste » de Julien Alvard, bien que ses œuvres noires ou violettes de 1957 à 1959 aient une densité bien différente de celles d’un Benrath ou d’une Loubchansky. Les nœuds, les tourbillons, les tempêtes habitent son œuvre des années 60 dans une très belle expansion (« Le cycle du Vent », « Les Javelots et la Mer ») où les coups de pinceau créent des profondeurs que l’all over alors de règle avait fait oublier. Il ne cessera par la suite d’explorer ce domaine et celui du cosmos, dans une manière de plus en plus large et véhémente. Après de très nombreuses expositions, rétrospectives au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (1972) et à la Galerie Mostini (1987). Il procède presque toujours par larges séries sur un même thème : Le ciel et la mer, l’eau de l’air (expositions Galerie Larrock-Granoff) et en 1999, à 80 ans, peint une éblouissante suite en rouge et blanc (Galerie Margaron) qui le fait qualifier par son galeriste de « peintre baroque ». La maladie aura raison de ce feu en 2002.

© Geneviève Bonnefoi, 2007

Une œuvre de la collection

« Feu intérieur – Le couple I », 1968. Huile sur toile, 146 x 114 cm.

Don de l’artiste, 1980.

Expositions : 1972, ARC, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris – 1980-1986.

« Autour d’une Collection », Abbaye de Beaulieu et toutes les expositions de la Collection de Beaulieu – 1996, « La Collection de Beaulieu », Cloître des Jacobins, Toulouse – 2001, Musée de Libourne.