Hans Hartung

Né en 1904 à Leipzig, mort en 1989 à Antibes.

Allemand puis naturalisé français en 1946, il fuit le nazisme dès 1935 et s’engage dans la Légion Etrangère pour combattre aux côtés de la France. Mais d’origine allemande son parcours est parsemé d’embuches : Légion Etrangère, fuite, emprisonnement (en Espagne) puis fini par perdre une jambe au combat.

Il vient à Paris pour la première fois en 1926 et découvre Matisse, Léger, Picasso … et est ébloui par la pureté des formes, des lignes alors que l’expressionnisme allemand montrait des « visions torturées ». Hans Hartung va vers une abstraction non formaliste, lyrique avec une action sur la toile, précurseur de l’action painting, il est le père du tachisme. Sa vocation apparaît dès son enfance : « sur un de mes cahiers d’école, j’attrapais des éclairs dès qu’ils apparaissaient. Il fallait que j’ai achevé de tracer leurs zigzags sur la page avant que n’éclate le tonnerre. Ainsi je conjurai la foudre ». La motivation de sa peinture est d’essayer de transmettre son état émotionnel et l’envie de laisser une trace de son geste sur la toile, le papier : « il s’agit de l’acte de peindre, de dessiner, de griffer, de gratter. »

Le geste et l’action sont libérateur comme l’ont été son parcours et ses choix de vie face au nazisme. Il se passionne aussi pour les mathématiques, et sa peinture ne se comprend pleinement qu’en tenant compte de sa part rationnelle. Des années 30 à la fin des années 50, il produit ses peintures en reportant point par point, selon la technique de mise au carreau, ses petits formats exécutés spontanément sur papier.

Hartung fut par ailleurs dans les années soixante l’architecte d’une villa-atelier à Antibes devenue aujourd’hui la Fondation Hartung Bergman qui est chargée de la conservation et de la valorisation de son œuvre, ainsi que de celle de son épouse Eva Bergman. 

Une œuvre de la collection

T 48-35, 1948. Huile sur toile, 65 x 100 cm.

Succession G. Bonnefoi, 2019.

Expositions : 1993, « Une collection pour un musée en devenir … et son cabinet d’art graphique », Abbaye de Beaulieu.