Alfred Manessier

Né en 1911 à St Ouen, mort en 1993 à Orléans.

Enfant il découvre la nature et la lumière du Nord. Il réalise ses premières aquarelles à l’âge de 13 ans et rentre alors à l’Ecole des Beaux-arts d’Amiens. En 1930 il est admis à Ecole Nationale des Beaux-arts de Paris en section architecture. Il se dirige alors vers la non-figuration. Il fait en 1935 il fait un bref passage, avec Le Moal, à l’Académie Ranson où il a Bissière comme professeur. En 1937 Il exécute avec Le Moal, Bissière, … sous l’égide du couple Delaunay la réalisation d’une fresque monumentale pour le pavillon des chemins de fer de l’exposition internationale des arts et techniques de Paris. En 1940 il est démobilisé. Il rejoint sa femme réfugiée chez Roger Bissière dans le Lot. En 1941 à la galerie Braun à Paris, il participe à l’exposition impulsé par Bazaine « Vingt jeunes peintres de tradition française». Cette manifestation est un pied de nez à la censure nazi qui interdit l’art abstrait . Un mouvement de l’art sacré vers l’abstrait apparaît dans les années 1930, Manessier se voit confier en 1947 la réalisation de vitraux pour une église. Il réalise aussi des tapisseries à thème religieux suite à des commandes. En 1949 il a sa première exposition personnelle à la Galerie Jeanne Bucher. Le vitrail tient une place importante dans la vie artistique de Manessier. En 1976 il fonde avec Bazaine l’Association pour la défense des vitraux de France qui compte parmi ses membres fondateurs Hans Hartung, Sonia Delaunay, Pierre Soulages. Mais le thème du paysage du Nord tient une grande place dans son œuvre peint : « C’est mon rythme je crois, cette oscillation entre Dieu et la vie ». Mais il n’oublie pas le monde en soutenant des causes par des tableaux hommages (Hommage à Martin Luther King …) ou la série de Favelas.

Une œuvre de la collection

« Marée Montante », 1953. Peinture sur toile, 65 x 100 cm.

Succession G. Bonnefoi, 2019.

Expositions : 1970, « Un art subjectif ou la face cachée du monde » – 1993, « Une collection pour un musée en devenir … et son cabinet d’art graphique », Abbaye de Beaulieu.