François Stahly

Né en 1911 à Constance (Allemagne), mort en 2006 à Meudon

Un des sculpteurs importants de notre temps qui reçut de nombreux prix et distinctions dont le Grand Prix National de Sculpture en 1979.

Etudie à l’Ecole des Beaux-arts de Zurich tout en étant apprenti lithographe typographe puis à Paris (Académie Ranson où il est élève de Maillol et de Malfray). Pendant la guerre, recherché comme déserteur par les allemands et comme traître par les français, il doit quitter Paris avec sa famille pour se cacher en province. En 1948 après une « exposition-manifeste » HWPSMTB (Hartung, Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Tapié, Bryen) à la Galerie Colette Allendy ; René Drouin et les peintres Wols et Mathieu incitent François Stahly à revenir à Paris pour former un groupe. Il se lie d’amitié avec Etienne Martin, Giacometti.

Il séjournera aux USA de 1960 à 1965 où il enseigne dans différentes universités. En 1966-1967 grâce au soutien d’André Malraux, alors Ministre de la Culture, et de Bernard Anthonioz, délégué aux Arts Plastiques, François Stahly et sa femme décident de rentrer à Paris. François Mathey, directeur du Musée des Arts Décoratifs, organise une grande exposition rétrospective de son œuvre. Il réalise de nombreux travaux pour l’architecture, le théâtre ainsi que plusieurs sculptures monumentales en France et à l’étranger (Maison de la Radio en 1962-1963 Les Portiques en teck, Fontaine du Point du Jour en 1965 à Boulogne-Billancourt, Fontaine du Parc Floral en 1967-1968 à Vincennes, à Munster, à San Francisco).

En 1967 il acquiert un terrain dans le Vaucluse où ses enfants, architectes, commencent la construction d’ateliers communautaires incluant de jeunes artistes Le Haut du Crestet qui aura une activité foisonnante jusqu’au décès de sa femme Claude en 1973. Après deux ans de silence François Stahly épouse Parvine Curie, une jeune femme sculpteur. Ensemble ils réaniment Le Haut du Crestet mais ils seront contraints en 1984 de le vendre au Centre National des Arts Plastiques. Les deux sculpteurs s’installent à Meudon. A partir de 1989 pour des raisons de santé Stahly se consacre surtout à la gravure et au dessin et sculptera jusqu’en 1996, des sculptures de petits formats.

© Geneviève Bonnefoi, 2007

Œuvres de la collection
Sans titre, 1990. Sculpture terre cuite, 18 x 16 cm.

Don de l’artiste, 1990.

L’arbre de cristal, 1996. Dessin encre de Chine sur épreuve gravure, 27 x 16,5 cm.

Don de l’artiste, 1995.