Conférences

L’Association culturelle de l’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue a le plaisir de vous inviter à des conférences sur des artistes faisant partie de la Collection de Beaulieu-CMN. Toutes ces conférences sont gratuites et ouvertes à tous sur réservation.

Vous pouvez suivre ces conférences une fois abonnés à la lettre d’information de l’association culturelle de l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue. Il suffit de remplir les champs de la rubrique « Recevoir la lettre d’info » dans la marge ci-contre en bas de page.

A l’occasion de l’exposition « Surréalisme » présentée au Centre Pompidou entre le 4 septembre 2024 et le 13 janvier 2025, en complicité avec l’association Atelier André Breton et le Centre Pompidou, l’association culturelle de l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue est heureuse de proposer à ses adhérents une visite commentée par les commissaires de l’exposition, Marie Sarré et Didier Ottinger.

Le Surréalisme encore et toujours (1924 – 2024)

Entrée 15 €, dans la limite des places disponibles,
et sur stricte réservation : conferences@art-beaulieu-rouergue.com ou 06 64 96 73 03

Marie Sarré est conservatrice du patrimoine, chargée de peinture moderne et contemporaine au Centre Pompidou. Ancienne élève de l’école du Louvre, elle est attachée au centre Pompidou depuis 2015. Sept expositions, autant de livres et quelques dizaines d’articles, toujours avec le regard qui porte et l’enthousiasme.

Didier Ottinger est conservateur général du patrimoine, critique d’art, directeur adjoint au Centre Pompidou. Il a récemment été commissaire des expositions « Magritte, la trahison des images », « le surréalisme et l’objet », « Francis Bacon », « Georgia O’Keeffe » et « Gilles Aillaud ». Le regard de Didier Ottinger sur la peinture est toujours mâtiné de philosophie, de politique et de poésie. Ce qui n’empêche ni son sens de l’humour ni son souffle.

L’exposition est à la fois exigeante et accessible à un large public. Complète, elle montre aussi bien de la sculpture, de la peinture, des films et des collages que des revues, des poèmes et des documents politiques afin de montrer toute l’étendue du surréalisme. C’est l’une des expositions phares de la rentrée : une cinquantaine de galeries parisiennes, autant de librairies dans l’hexagone et l’association Atelier André Breton l’accompagnent en proposant des expositions, des lectures, un festival de films documentaires de la collection Phares et la publication en ligne des Tracts surréalistes – qui nous rappellent que « la révolution [est] d’abord et toujours [surréaliste] ».

Conférence présentée par Alice Baxter

Invitée par le Centre des monuments nationaux et en partenariat avec l’Association culturelle de l’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, Alice Baxter vient présenter le parcours de l’artiste Frédéric Benrath (1930-2007) dont les créations figurent en bonne place dans la collection Brache-Bonnefoi. 

Cette conférence « Frédéric Benrath – L’âme de l’écart » présente le parcours de cette œuvre, son rapport exceptionnel avec la littérature, la profondeur de son engagement existentiel, poétique et philosophique, sa quête de la lumière, ainsi que son évolution vers le dénuement final qui ont fait dire à l’artiste, peu de temps avant sa mort : « Il y a pour moi un au-delà de la peinture et, sans doute avec beaucoup de prétention, un pas vers la métaphysique. Peindre pour moi c’est plus que peindre. »

A l’occasion de l’exposition « Fred Deux et ses amis, Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache », qui s’achèvera le 27 septembre, l’Association culturelle de l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, en partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux, a le plaisir de vous convier à une conférence placée sous le signe de la littérature, de la psychanalyse et de la rencontre entre un étudiant amateur d’art et l’artiste qu’il admire.

Jeudi 18 juillet :  Benoît Grécourt, « Le blé dans les religions, thème qui a nourri la réflexion de Tadao Cern pour son œuvre installée cet été dans l’église de Beaulieu »

Jeudi 25 juillet : Brigitte Quilhot-Gesseaume, « Cinquante ans de la vie de Beaulieu, témoignage »

Jeudi 8 août : Jean-François Arnal, « La peinture abstraite : définition, motivations, évolution »

Mardi 13 août : Roland Garrigues, « Daniel Cordier, amateur d’art »

Roland Garrigues, ancien député-maire de Montauban, écrivain et amateur d’art lui-même, porte son regard et son engagement vers les artistes.

21 juillet : Maurice Petit lit L’homme qui plantait des arbres de Giono ainsi qu’un extrait de Cendres et Braises (non publié) de Geneviève Bonnefoi

28 juillet : François Mathieu, « Fred Deux, l’expérience du dessin, Paul Klee »

4 août : Jeanne Fouchet-Nahas, «Geneviève Bonnefoi critique d’art et sa référence Baudelaire »

11 août : Geneviève André-Acquier, « Michaux, se parcourir par les mots, par des traits », salle capitulaire.

Projection du film de 50 mn écrit et réalisé par Isy Morgensztern. Ce très beau documentaire réalisé pour France 5 retrace la vie et présente les œuvres de ce géant de la peinture qui, comme Turner qu’il admirait, avait tenté de peindre « le Rien et très ressemblant ». La projection sera suivie d’une rencontre avec Isy Morgensztern.

Le parcours muséal de l’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue compte plusieurs œuvres de Simon Hantaï et de Marcelle Loubchansky (notamment), acquises auprès de la galerie Jean Fournier par Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi. Ils furent parmi les premiers à fréquenter la galerie dès son ouverture et entretinrent avec Jean Fournier des relations professionnelles et amicales pendant de nombreuses années.
Catherine Francblin occupe une place importante dans le monde de l’art. Tour à tour, et entre autres, rédactrice en chef de la revue Art Press, responsable du Service culturel au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, puis chargée des éditions au CNAP (Centre National des Arts Plastiques), elle a publié de nombreux textes et ouvrages sur l’art contemporain.

. 20 juillet : Benoît Grécourt « Mythologies de la rose »

. 27 juillet : Constance Krebs « Le Surréalisme »

. 3 août : Emmanuel Moureau « L’ordre cistercien »

. 10 août : Jean-François Arnal « Le passage à l’abstraction »

Johan Creten par Johan Creten
Samedi 10 juin 2023 à 16h à l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, salle des Convers.
Dans le cadre de l’exposition « Le cœur qui déborde » de l’artiste Johan Creten présentée à l’abbaye de Beaulieu du 10 juin au 1er octobre, l’association propose une conférence par l’artiste lui-même. Entrée libre

Claude Rutault et l’évidence de l’art à la française par Jean-Hubert Martin
Samedi 6 mai 2023 à 15h30 à l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
L’exposition « Collections privées autour de Beaulieu » présente deux panneaux, constitués de 37 œuvres chacun, restituant quarante ans d’échanges entre le conservateur Jean-Hubert Martin et l’artiste conceptuel Claude Rutault. Jean-Hubert Martin donnait, chaque année, une œuvre à Rutault qui lui envoyait en retour une toile à peindre comme le mur ou un autre support. Ce que Rutault appelait définitions/ méthodes. La présence de cet ensemble à l’abbaye de Beaulieu est exceptionnelle et la conférence propose de montrer l’importance de cet artiste dans la création contemporaine.
Claude Rutault a exposé dans le monde entier. Il est l’un des rares artistes français à avoir été invité à deux reprises à la Documenta de Cassel en 1977 et 1982. En 2023 le musée du Louvre, le musée d’Orsay et le Centre Pompidou s’associent pour lui rendre hommage, un an après sa disparition.
Jean-Hubert Martin est un historien d’art, conservateur et commissaire d’expositions. Il est notamment connu pour l’exposition « Magiciens de la Terre » qui présenta, en 1989, pour la première fois, l’art contemporain non occidental au Centre Pompidou. Il a renouvelé la pensée et la pratique muséologique à travers des expositions qui ont fait date. Ses expositions décloisonnées (« Carambolages » Grand Palais, Paris 2016) ont favorisé un renouvellement du regard.

Bissière, s’abandonner à peindre par Isabelle Bissière
Samedi 22 avril 2023 à 15h à l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Autour de quelques dates emblématiques, la conférence proposée par l’Association culturelle de l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, évoquera le parcours artistique singulier de Roger Bissière (1886-1964). Tour à tour, jeune critique d’art influent, artiste remarqué et enseignant charismatique, il gagne le Lot à la déclaration de la guerre pour « s’abandonner » à peindre. A soixante-six ans, une notoriété tardive le propulse chef de file de l’abstraction de la seconde école de Paris.
Isabelle Bissière, historienne de l’art et petite fille de l’artiste, est co-autrice, avec Virginie Duval, du catalogue raisonné (trois tomes, éditions Ides et Calandes, 2001, préface Serge Lemoine) et commissaire d’expositions indépendante.

Xavier Krebs, Aux jours le jour par Cédric de Veigy
Jeudi 23 mars 2023 à 18h à l’Espace des Augustins, Montauban
« En partageant le quotidien de Xavier Krebs durant deux saisons, j’ai aperçu une dimension de la peinture qu’aucun manuel d’histoire de l’art ne m’avait permis de soupçonner. Pour un peintre, les pinceaux et la toile ne sont pas nécessairement des outils destinés à se confronter aux prétentions esthétiques de son époque, dans l’espoir d’atteindre à une renommée plus ou moins posthume. Ils sont d’abord un lieu et des instruments qui lui permettent de vivre à l’intérieur même de l’attention, sans y penser. Et consacrer sa vie à cet exercice c’est non seulement vivre pleinement du simple fait d’être attentif, mais organiser l’ensemble de son quotidien autour de cette humble plénitude. »
Cédric de Veigy vit dans le Massif central où il est né. Il cherche à comprendre ce que les hommes font des images et les images des hommes. Il enseigne, expose et écrit sur l’histoire de la photographie. Entrée libre

Femmes Années 50. Au fil de l’abstraction, peinture et sculpture par Daniel Ségala
Mercredi 6 mars 2023 à 18h à l’Espace des Augustins 27, rue des Augustins 82000 Montauban
L’exposition « Femmes Années 50. Au fil de l’abstraction, peinture et sculpture » présentée à Rodez en 2020 était dédiée à Geneviève Bonnefoi et aux Années fertiles. Dans cette conférence, Daniel ségala, commissaire de l’exposition avec Benoît Decron, revient sur cette histoire.

Daniel Cordier, collectionneur militant par Alfred Pacquement, (directeur honoraire du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou)
Mercredi 14 décembre 2022 à 18h à l’Espace des Augustins 27, rue des Augustins 82000 Montauban

Hans Hartung (1904-1989) par Pierre Wat
Samedi 17 septembre 2022 à l’occasion des Journées du Patrimoine à 16h à l’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Le parcours muséal de l’Abbaye de Beaulieu en Rouergue compte une magnifique peinture de Hans Hartung de 1948 (T1948-35, acquise par Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi. Hans Hartung (Leipzig, 1904 – Antibes, 1989) est une figure centrale de l’art moderne et un pionnier de l’abstraction gestuelle. Le Musée d’Art Moderne de Paris lui a consacré une importante rétrospective fin 2019.
Pierre Wat, historien de l’art à l’université Panthéon-Sorbonne, est spécialiste de la peinture moderne et romantique. Il est l’auteur de la magistrale monographie consacrée à Hartung publiée en 2019 aux éditions Hazan, Hans Hartung, la peinture pour mémoire. « Cette monographie, Pierre Wat l’a pensée comme une longue conversation avec le peintre. Confrontant les dires, les archives et les œuvres, quelque chose de cette vérité de Hartung, celle qu’il voulait qu’on cherche, surgit. »

L’œuvre peint et dessiné de Henri Michaux (1899 – 1984)
par Franck Leibovici

Mercredi 30 mars 2022 à 18h00 à l’Espace des Augustins 27, rue des Augustins 82000 Montauban

L’Association culturelle de l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue a le plaisir de vous inviter à une conférence sur Henri Michaux en partenariat avec l’Espace des Augustins à Montauban.

Henri Michaux fut l’un des artistes de prédilection de Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi, qui lui consacrèrent leur premier achat à la galerie Drouin en 1948. Ils entretinrent une relation continue et intime avec cet « être aigu et pur comme une pointe de diamant ». Geneviève Bonnefoi réunit, dans un ouvrage de la collection Mémoires, les textes qu’elle avait écrits sur « cet ami incomparable » pendant quarante ans. Les œuvres de l’artiste qui ont été acquises par la collectionneuse vont être exposées à Beaulieu dans une salle entièrement dédiée à Michaux.

En 2018, le Musée Guggenheim à Bilbao a consacré à Henri Michaux une exposition organisée en collaboration avec les archives Henri Michaux de Paris. À cette occasion, l’artiste est défini comme une « figure inclassable de la littérature et des arts du XXe siècle, qui exerça sa vie durant une forte influence sur les artistes et les écrivains de son tempsÀ la fois “poète des poètes“ et “peintre des peintres“ – salué par des maîtres des deux domaines comme André Gide et Francis Bacon -, Michaux créa fébrilement des milliers d’œuvres sur papier dont on connaît à peine aujourd’hui la totalité ».

Franck Leibovici, des Archives Henri Michaux, a accepté notre invitation à nous présenter les grandes séries picturales de l’œuvre peint et dessiné de Michaux. Il mettra l’accent sur celles auxquelles Geneviève Bonnefoi était particulièrement sensible, et dont certains exemples se trouvent désormais dans le fonds du CMN, à l’abbaye de Beaulieu.

Jean Dubuffet et la fabrique de l’Art Brut
par Baptiste Brun

Mercredi 3 novembre 2021 18h30  à l’Espace des Augustins 27, rue des Augustins 82000 Montauban

En partenariat avec l’Espace des Augustins à Montauban.
La connaissance de Jean Dubuffet est une clé indispensable pour comprendre la démarche de Geneviève Bonnefoi et de Pierre Brache. Il est pour eux « la personnalité capitale », l’artiste majeur mais aussi l’ami et surtout l’interlocuteur avec lequel ils déchiffrent la création artistique  de leur temps. « La passion de Dubuffet pour ces artistes inconnus auquel il consacra tant de son temps » est une référence que Geneviève Bonnefoi n’oubliera jamais. Aujourd’hui les œuvres de Dubuffet marquent l’excellence de la collection et la pertinence des collectionneurs. Jean Dubuffet (1901-1985) est peintre, écrivain, mais aussi prospecteur inlassable de ce qu’il nomme l’Art Brut. Par cette expression, il désigne des œuvres inclassables réalisées par des personnes étrangères au monde de l’art et à ses usages. A l’intersection de ces recherches et de sa propre activité artistique, Dubuffet fait de l’invention la valeur cardinale d’un art qu’il désire inféodé aux valeurs culturelles. L’actualité de Dubuffet ne faiblit pas. Il fait l’objet d’expositions internationales de grande ampleur. La Fondation Gianadda à Martigny en Suisse lui consacrera une rétrospective à partir du 3 décembre prochain.

Baptiste Brun est enseignant-chercheur en histoire de l’art contemporain à l’université Rennes 2. Ses travaux portent sur les interactions entre création artistique, histoire de l’art, anthropologie et psychiatrie dans la seconde moitié du XXe siècle et sur l’histoire de l’art, pensée en regard du primitivisme. Il est entre autres l’auteur de Jean Dubuffet et la besogne de l’Art Brut : critique du primitivisme (Presses du réel, 2019).
Commissaire d’exposition, il a notamment mis en œuvre l’exposition « Jean Dubuffet, un barbare en Europe » (Mucem, Marseille ; Ivam, Valencia ; MEG, Genève, 2019-2021).

Passe sanitaire requis, port obligatoire du masque    


Visionner la conférence de Baptiste Brun

Fred Deux, sa vie, son œuvre
par Sylvie Ramond

Directrice générale du pôle des musées d’art de Lyon MBA|MAC, directrice du musée des Beaux-Arts de Lyon, conservatrice en chef du patrimoine

Jeudi 30 septembre 2021 à 18h30
Visioconférence gratuite ouverte à tous

La collection de Beaulieu possède de nombreuses œuvres de Fred Deux. On peut dire qu’il fut un des artistes de prédilection de Geneviève Bonnefoi.

Geneviève Bonnefoi déclara que sa fascination pour Fred Deux ne s’est jamais démentie. Elle le découvre en 1959 et l’intègre dans l’exposition inaugurale du Centre d’art de Beaulieu en 1970, « Un art subjectif ou la face cachée du monde ». En 1990, elle lui consacre une exposition personnelle.

Dessinateur, écrivain, poète, Fred Deux fut un artiste irréductible aux modes et aux mouvements. Connaître Fred Deux, c’est une façon de mieux comprendre la démarche de Geneviève Bonnefoi.

Sylvie Ramond a été la commissaire, avec Pierre Wat, de l’exposition « Le Monde de Fred Deux » au musée des Beaux-Arts de Lyon en 2017. Son catalogue est devenu l’ouvrage référence sur Fred Deux.

Visionner la conférence de Sylvie Ramond

Xavier Krebs
par Fanny Drugeon

Jeudi 8 juillet 2021 à 18 heures
Visioconférence gratuite ouverte à tous    

À l’occasion de la rétrospective consacrée à l’œuvre du peintre, qui vient d’ouvrir dans différents lieux de Quimperlé. Rencontre avec Fanny Drugeon, commissaire de l’exposition.

La palette et les formes des tableaux de Krebs évoluent selon les époques, mais elles gardent de grands principes : la toile est mate, un mystérieux signe noir souligne l’équilibre des compositions encadrées par des verticales à peine suggérées tandis qu’une prédelle propose un premier plan ou qu’une horizontale forme une perspective où le regard s’arrête. Les roses, bruns, verts, plus rarement bleus ou jaunes, s’étirent chacun dans toute la gamme possible des tons qui reviennent, vibrants, dans toutes les séries. Ils se répondent, d’une période à l’autre, jusqu’à être envahis par la lumière et les diagonales.

Geneviève Bonnefoi, rencontrée en 1967, a compris que « Krebs n’est pas homme à se laisser enfermer dans un mouvement, aussi passionnant soit-il. (…) Merveilleux coloriste, il ne cesse de provoquer des surprises ».

La collectionneuse et critique d’art l’a montré : elle considérait Krebs non pas comme un artiste du territoire, mais comme un peintre de ces « Années fertiles » qu’elle affectionne. Une grande exposition lui avait été consacrée en 2007 dans l’abbatiale.

Commissaire de la rétrospective « Cheminements », Fanny Drugeon est docteure en Histoire de l’art, diplômée de l’École du Louvre. Elle a enseigné en école d’art, à l’université et à l’École du Louvre. Elle écrit régulièrement dans des ouvrages et catalogues d’exposition, ainsi que dans des revues spécialisées. Elle est chercheuse associée au Labex Création, Arts et Patrimoines, au Laboratoire InTRU de l’Université François-Rabelais (Tours) et membre de l’AICA (Association Internationale des critiques d’art).

Xavier Krebs est né à Quimperlé en 1923 et décédé à la fin de l’été 2013. L’exposition est présentée jusqu’au 10 octobre à la Chapelle des Ursulines, la Maison des Archers et la Médiathèque de Quimperlé (rens. 02 98 96 37 37). Une exposition de ses céramiques est présentée au Musée de la Faïence de Quimper à l’occasion de l’exposition « Keraluc, une faïencerie au service des artistes ».

Jean Fautrier
par Dieter Schwarz

Jeudi 17 juin 2021 à 18 heures 30
Visioconférence gratuite ouverte à tous

Dans la collection Brache-Bonnefoi – que l’on pourra retrouver au printemps prochain  à l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue – figure un tableau de Jean Fautrier (1898-1964) intitulé Tête d’otage n°7 (1944)une très belle œuvre représentative d’une époque de création parmi les plus marquantes de l’artiste.  

Geneviève Bonnefoi commence son grand ouvrage Les Années Fertiles, 1940-1960 (Mouvements Éditions, 1988), en consacrant deux pages à Jean Fautrier illustrées par deux œuvres de l’artiste, La Juive (1945) et Otage (1944), et accompagnées d’une citation d’André Malraux. Elle avait compris l’importance et la singularité de l’artiste :  

Quelles sont donc ces œuvres qui bouleversent ainsi les conventions picturales, qui dérangent à la fois par leur technique audacieuse et par leur contenu angoissant ?

Jean Fautrier a fait l’objet d’une importante rétrospective au Musée d’Art moderne de Paris début 2018. Il est considéré comme l’un des artistes majeurs du 20e siècle qui influença aussi bien les peintres américains qu’européens. Revenir sur Jean Fautrier, c’est donc à la fois vivre l’histoire de l’art de l’après-guerre et retrouver la pensée de Geneviève Bonnefoi.

Commissaire de cette remarquable exposition, Dieter Schwarz a accepté  notre invitation à nous parler de cet artiste hors norme et nous expliquera comment le tableau Tête d’otage n°7 s’inscrit pleinement dans son parcours. Directeur du Kunstmuseum Winterthur (près de Zurich) de 1990 à 2017, Dieter Schwarz est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’art moderne et contemporain et commissaire de nombreuses expositions importantes.      

La visioconférence nous offre une occasion unique de connaissance, de partage et d’échange. Dieter Schwarz vit en Suisse, beaucoup d’entre nous n’ont pas vu l’exposition présentée à Paris ou à Zurich. Où que vous soyez le 17 juin, vous pouvez profiter de cette conférence exceptionnelle. Nous vous signalons également que la conférence est suivie d’un débat au cours duquel chacun peut poser des questions.

Collection Anne Gruner Schlumberger, Fondation des Treilles
par Marie-Paule Vial

Mercredi 26 mai 2021 à 18 heures 30
Visioconférence gratuite ouverte à tous

Conservatrice en chef honoraire du patrimoine, Marie-Paule Vial, après plusieurs années à la tête du musée des Beaux-Arts de Marseille, a assuré la direction des douze musées de la ville, puis celle du Musée national de l’Orangerie à Paris. Actuellement elle est chargée des collections de la Fondation des Treilles, créée par Anne Gruner Schlumberger.

Anne Gruner Schlumberger (1905-1993), personnalité remarquable, fut une grande collectionneuse et une grande mécène dont la démarche fait écho à celle de Geneviève Bonnefoi. La collection qu’elle a constituée possède des oeuvres de nombreux artistes communs avec celle de Beaulieu, notamment Dubuffet ou Fautrier. Elle fut sensible au surréalisme représenté, chez elle, par Brauner ou Sima.

Elle a créé un lieu, la Fondation des Treilles dans le Var, qui lui survit et continue d’accueillir des artistes. Une partie de sa collection fut présentée l’été dernier à la fondation Bemberg à Toulouse. Anne Gruner Schlumberger était fille de Conrad Schlumberger, industriel et musicien, et la nièce de Jean Schlumberger, fondateur de la NRF. Elle avait deux sœurs, Dominique De Menil créatrice de la fondation De Menil à Houston et Sylvie Boissonnas que connut bien Geneviève Bonnefoi. C’est donc tout un monde des arts d’une époque chère aux amis de Beaulieu que la figure d’Anne Gruner Schlumberger fait revivre.