Née en 1917 à Paris, morte en 1988 à Paris.
Autodidacte, commence à peindre en 1944 et fait sa première exposition à Paris en 1948 (Galerie Breteau), puis en 1950 (Galerie de Beaune), ensuite chez Craven, préfacée par Charles Estienne qui la remarque et la présente également à l’« Etoile scellée » avec Degottex, Duvillier, Messagier (1953). Participe au Comité du Salon d’Octobre et à plusieurs expositions organisées par lui ainsi qu’à celle du Solomon Guggenheim Museum de New-York : « Younger European Painters », avec Mathieu, Hantaï, Poliakoff, Vieira da Silva, Szenès. Ses toiles des années 50 révèlent comme une sourde menace avec leurs rouges flamboyants, leurs lourdes sphères suspendues dans le vide. Mais très vite elle utilise une technique bien personnelle de la peinture très diluée à l’essence qui donne à ses œuvres une fluidité remarquable – ménageant des zones d’ombre et des trouées de lumière (« Grain d’ambre », 1955). Sur ces fonds transparents s’inscrivent par la suite des signes en relief (Galerie Kléber – Jean Fournier, 1957-58) ou les sillages écumeux d’une période verte et bleue, marquée par l’atmosphère marine. Elle fait alors partie du groupe dit « tachiste » dont Charles Estienne organise plusieurs expositions à la Galerie Kléber, parmi lesquelles « Alice in Wonderland » et « L’Ile de l’Homme errant » (réalisant cet étrange tableau « Melmoth »). C’est aussi l’ « Exemplaire dans l’aventure picturale de ces dix dernières années » avec Wols, Tobey, Michaux, Mathieu, Pollock, Riopelle, Degottex, etc. A partir de 1958, c’est Julien Alvard qui organise ces expositions et elle fera partie du mouvement « nuagiste » patronné par celui-ci. Sa peinture évolue vers encore plus de transparence au cours des années 60 (« Lumière d’aube ») et Jean Fournier dans sa nouvelle galerie de la rue du Bac, lui consacre une rétrospective en 1965. Bien que participant par la suite à plusieurs expositions consacrées à ces différents mouvements, Marcelle Loubchansky choisit de vivre très en retrait de la vie artistique parisienne ; elle poursuit son exploration solitaire d’un univers cosmique où elle se trouvait sans doute plus à l’aise que sur notre terre : ciels, nuages, étoiles et galaxies demeureront ses sources d’inspiration principales jusqu’à sa mort. L’association lui a consacré une exposition dans la salle des Convers en 1992.
© Geneviève Bonnefoi, 2007
Quelques œuvres de la collection
« Melmoth », 1956. Huile sur toile, 146 x 89 cm.
Donation Geneviève Bonnefoi, 1973.
Expositions : 1956, « L’Ile de l’Homme errant », Galerie Kléber-J. Fournier, Paris – 1970, « Un Art subjectif ou la Face cachée du monde », Abbaye de Beaulieu – 1984, « Charles Estienne et l’art à Paris – 1945-1966 », Fondation Nationale des Arts graphiques et plastiques, Paris – 1980-1986, « Autour d’une Collection », Abbaye de Beaulieu et toutes les expositions de la Collection de Beaulieu – 1992, Rétrospective, Abbaye de Beaulieu – 1996, « La Collection de Beaulieu », Cloître des Jacobins, Toulouse – 2001, Musée de Libourne.
« Lumière d’Aube », 1963. Huile sur toile, 146 x 114 cm.
Acquisition et don de l’Association culturelle de Beaulieu, 1990.
Expositions : 1965, Galerie Jean Fournier, Paris – 1992, Rétrospective Loubchansky, Abbaye de Beaulieu – 2001, Musée de Libourne.
« Antarès », 1970-71. Huile sur toile, 130 x 89 cm.
Don de l’artiste, 1980.
Expositions : 1980-1986, « Autour d’une Collection », Abbaye de Beaulieu et toutes les expositions de la Collection de Beaulieu – 1992, Rétrospective, Abbaye de Beaulieu – 1996, « La Collection de Beaulieu », Cloître des Jacobins, Toulouse.
« Les moires de la mémoire », 1955-56. Huile sur toile, 146 x 89 cm.
Don de la Galerie Jean Fournier, 1992.
Expositions : 1965, Galerie Jean Fournier, Paris – 1992, Rétrospective, Abbaye de Beaulieu et plusieurs expositions de la Collection de Beaulieu.